Autodesk : De la nécessité de changer de paradigme pour la ville intelligente de demain

 

Autodesk : De la nécessité de changer de paradigme pour la ville intelligente de demain

L’événement sur « la ville de demain » organisé le 26 septembre dernier par Autodesk au carré d’or, Casablanca, a décrit le futur de la construction. Conçue en amont, la digitalisation des bâtiments et infrastructures contribue à rendre la ville intelligente. Or, d’ici 2050, 10 millions d’humain seront à plus de 75% citadins. De quoi réaliser que c’est aujourd’hui que demain se construit !

Interview de Emmanuel Di Giacomo, Architecte et responsable du développement des écosystèmes BIM chez Autodesk, Paris.

AM : L’équipe d’Autodesk est basée principalement en France, or au Maroc nous avons avant tout à gérer une problématique de gouvernance urbaine. Pouvez-vous nous indiquer

quelles sont les apports de la numérisation des données pour l’amélioration de la gestion des villes ?

E.D. Giacomo : Cela fait une dizaine d’année que la transition digitale est portée par une prise de conscience des grandes entreprises. Il s’agit d’une gestion globale des données d’informations dans la construction à travers de nouveaux process mais aussi des outils qui combinent le mode traditionnel avec de nouveaux logiciels tels que Revit, 3D studio, le BIM, IFC…

Le BIM peut être décliné en « building informations modeling /model/management ».

La collection pour les professionnels que nous proposons, permet aux cadres de travailler ensemble ce qui constitue en soi une performance énergétique.

On peut donc récupérer la maquette première en 3D et l’optimiser en un temps record tout en tenant informer les divers acteurs dans le processus de construction. Nous avons des revendeurs au Maroc qui distribuent nos produits (Ideat et Robobat). Reste évidemment l’administration à sensibiliser…

AM : pouvez-vous nous donner quelques exemples d’informations en partage déjà exercés grâce au BIM.

E.D.Giacomo : nous avons des clients qui ont bénéficié de notre accompagnement de façon historique comme Bouygues, Vinci, Enji…Cela a permis de changer de politique, car entre les professionnels du bâtiment et la maitrise d’ouvrage, chacun a dû se soumettre aux contraintes de l’évolution des échanges d’informations. Un même outil devient alors une nécessité. La conception politique de la diffusion de ses outils est davantage sous forme d’évangélisation de professionnels qui deviennent des relais à travers les réseaux sociaux.

AM : quel est le rôle de l’architecte dans cette évolution ?

E.D.Giacomo : en tant que prescripteur, l’architecte se doit d’être au-devant des transformations sociales et économiques dans le monde. L’uniformisation des outils de production sont nécessaires pour répondre à l’accélération de la transformation spatiale qui passe de la lenteur rurale à l’urbanité. Cette constance fait qu’il est en premier lieu conscient de la nécessité de se former au Revit et à Autodesk qui sont familier pour lui car il peut aussi utiliser ses logiciels traditionnels pour assurer la transition numérique.  C’est à lui aussi de décider que les villes doivent se construire autrement en ayant les ressources nécessaires pour éviter une perte de productivité.

Propos recueillis par Selma Zerhouni